De nombreux critiques pensent que le Vatican n'a pas encore révélé dans sa totalité, le Troisième Secret de Fatima. Dans les années récentes, avec les preuves d'un montage, le "Cardinal" Bertone, spécialement, a pris des mesures extrêmes et bizarres afin de continuer sa dissimulation.
Les attaques médiatiques de Bertone ont commencé avec un gentil allié. L'émission populaire Porta a Porta ("Porte à Porte") de la télévision italienne avait convenu de faire un programme diffusé le 31 Mai 2007 intitulé : "Le Quatrième Secret de Fatima n'existe pas." L'hôte, Bruno Vespa et une équipe de célébrités généralement écoutées comme Bertone, par une connexion éloignée, activa sa présentation pendant qu'il s'assayait sur une chaise dorée au Palais Apostolique. Bien entendu, l'auteur de Le Quatrième Secret, Antonio Socci, n'était pas invité.
Bertone commença par affirmer que Jean XXIII et Paul VI « décidèrent de ne pas le publier parce qu'ils avaient jugé que la publication du "Troisième Secret" n'était pas tellement importante, probablement, pour la vie de l'Église. » C'est une contradiction directe de toutes les explications antérieures données dans le "secret absolu" sous lequel le Troisième Secret fut placé en 1960.
Bertone dit après que le Troisième Secret est une « révélation privée... la perception du monde de 1917 à 1944 – parce qu'elle (Sr. Lucia) avait écrit le Secret en 1944 – c'est pourquoi elle apprit par coeur et enregistra de façon indélébile dans sa mémoire cette perception et cette formulation intérieure. » De quoi était-il question ? Il avait précédemment prétendu énergiquement que le Troisième Secret ne contenait « aucun propos de la Vierge. » Etait-ce un revirement de la parole révélant que le Troisième Secret renfermerait les propos de Notre Dame ? Ou alors était-il entrain de suggérer subtilement qu'il y a un texte inauthentique, qui se refers seulement à une "locution intérieure" – mais pas à une vision authentique ?
Le programme continua avec un récit qui tenta faiblement de resumer les doutes et critiques exprimés par plusieurs concernant le Troisième Secret, et spécialement que le texte entier avait été refusé. La réponse de Bertone fut étonnamment évasive. Plutôt que de démentir catégoriquement les réclamations, il dit simplement, « cela semble pour moi une reconstruction fantasmagorique... un peu problématique. » Semble pour moi ? Un peu problématique ? Continuant sa propre contradiction il prétendit, « Je ne veux pas entrer dans les polémiques. » Mais alors, pourquoi était-il présent à cette émission?
Bertone se lança alors dans la routine authentique : « Jean XXIII et Paul VI avaient lu le texte du Secret, l'intégral, le texte authentique et le seul texte écrit par Sr. Lucia... Lorsque Jean Paul II prit la décision de publier le Secret – J'étais présent au moment de la réunion – Il décida de publier tout ce qui effectivement existait dans les archives du Saint Office... » Bien entendu ! Il n'allait pas publier que le texte inauthentique était gardé dans les appartements papaux. S'aurait été ne point se douter que Bertone ne soit pas simplement entrain de mentir, mais qu'il tente de se servir des arrière-pensées. Ainsi ses propos pourraient être pris comme voulant signifier qu'il y a un texte authentique, et un autre texte – le seul avoir été écrit par Sr. Lucia ; OU ALORS que Sr. Lucia écrivit seulement un texte authentique, et que tout ce qu'elle pouvait avoir écrit par la suite n'est pas authentique.
L'émission était déjà à sa moitié lorsque Bruno Vespa introduisit ce que des millions de téléspectateurs attendaient réellement voir – l'ouverture de l'enveloppe. Ici nous devons revenir en arrière, dans l'introduction de Bertone du Texte de 2000 sur la vision Là, il avait dit : « Avant de donner l'enveloppe scellée contenant la troisième partie du "secret" à l'alors Évêque de Leiria-Fatima, Sr. Lucia avait écrit à l'extérieur de l'enveloppe qu'elle ne pouvait être ouverte qu'après 1960... » Comme nous l'avons vu, il prétendit par la suite que Sr. Lucia lui aurait dit qu'elle, pas la Sainte Vierge Marie, avait inventé cette date. Maintenant Bertone avait à affronter la musique. Comment allait-il expliquer que les faits soient maintenant tout à fait différents ? Et comment allait-il expliquer le témoignage de Capovilla à propos de deux enveloppes et de deux textes ? Le mieux qu'il pouvait faire était d'essayer de troubler l'auditoire. Tel un magicien tirant des écharpes hors de sa manche ou les pièces hors de son oreille, Bertone procéda à la production non pas d'une, ni deux, mais cinq enveloppes !
La première fut évidemment un écran de fumée : « Premièrement je vous montrerai l'enveloppe orange... la traduction italienne du Troisième Secret de Fatima du 6 Mars 1967. Nous sommes à l'époque de Paul VI : Voici l'enveloppe qui a toujours accompagné l'enveloppe, la plus vieille authentique enveloppe qui contient l'original du Troisième Secret... » Bertone ne montra pas le contenu de l'enveloppe orange, mais l'a simplement tenu debout pour la camera. Même si cette diversion lui aurait causé davantage de problèmes, comme la partie écrite de l'enveloppe qui contenait un inexplicable chiffre Romain "II". Y'a t-il une autre enveloppe portant le chiffre romain "I" ?
« Et maintenant nous arrivons à l'enveloppe blanche. C'est la première enveloppe, très large, vous pouvez voir, avec l'écriture de l'Évêque Jose da Silva, Évêque de Leiria. Une enveloppe écrite par l'Évêque de Leiria qui contient les autres enveloppes jusqu'à l'authentique enveloppe qui contient le Troisième Secret. » L'extérieur de l'enveloppe scellée apparaît être identique à celle qui fut photographiée avec l'Évêque da Silva.
Après, Bertone retira une petite enveloppe jaunâtre qui était adressée à l'Évêque da Silva, probablement par Sr. Lucia elle-même. Bertone fit observer qu'elle est « sans scellée parce qu'elle fut mise à l'intérieur de la large enveloppe scellée. » Cette explication devait s'avérer être préjudiciable à Bertone, comme nous le verrons bientôt.
Bertone procéda au retrait « d'une autre enveloppe, avec des scellées, et avec l'écriture de Sr. Lucia, l'écriture authentique de Sr. Lucia, dans laquelle elle parle de l'année 1960... » Bertone exposa ensuite et lu à haute voix ce qu'il avait si souvent contredit avant : « Par ordre exprès de Notre Dame, cette enveloppe pourra seulement être ouverte en 1960 par le Cardinal Patriarche de Lisbonne ou l'Évêque de Leiria. » Comme ci cela n'offensait personne, Bertone tira alors le dernier lapin hors de son chapeau.
Invraisemblablement, il y'avait une autre enveloppe ! À l'intérieur de celle qui était scellée ! Et qu'est ce qui était inscrit dessus ? Exactement les mêmes propos : « Par ordre exprès de Notre Dame... » ! Bertone oublia que la camera était capable de relever – que cette enveloppe était également scellée ! Pourquoi quelqu'un pourrait-il mettre une enveloppe scellée, avec des instructions identiques à l'intérieur d'une enveloppe non- scellée ? Bertone s'attendait-il réellement que les téléspectateurs et le reste du monde croient cela ? Spécialement après la publication de son livre, Dernier Visionnaire, dans lequel il avait déjà donné une autre explication différente du conditionnement du Troisième Secret ? Juste quelques semaines plutôt, il avait dit qu'il n'y avait que deux enveloppes : « Une externe avec la note 'Troisième partie du Secret' et une interne de Sr. Lucia avec la date '1960'. » En 2000, il avait, comme nous l'avons vu, déclaré exactement le contraire. Ce qu'il venait maintenant de révéler à la télévision était totalement différent des deux affirmations précédentes.
Y'a t-il un quelconque étonnement que plusieurs personnes pensent qu'il devrait exister un autre texte ? Depuis qu'il y a, en fait, deux enveloppes scellées, toutes les deux portant l'exprès ordre de Notre Dame, il n'est pas raisonnable de supposer qu'il devrait avoir deux textes – un dans chaque enveloppe ? Qu'il y'aurait plus d'une enveloppe extérieure que l'on pourrait espérer ! Mais où est la grande enveloppe décrite par Capovilla – celle avec son écriture dessus ? Et où est celle, décrite par Bertone dans son livre, avec la note, "Troisième Partie du Secret" ?
Finalement Bertone retira de la dernière enveloppe le très attendu Texte de la Vision. Mais ce n'était pas sur une feuille de papier, comme le site Internet du Vatican l'avait fait apparaître, mais sur une feuille pliée pour faire quatre pages – une feuille de carnet avec des lignes, pliée. Maintenant, il commençait à être compréhensible. Se rappeler que Sr. Lucia avait écrit à l'Évêque da Silva en 1944 : « ...C'est (Le Secret) scellé dans une enveloppe et c'est dans un carnet. » Elle avait antérieurement dit à Fr. Alonso qu'elle avait été instruite à « écrire cela dans un carnet dans lequel il mavait été demandé de tenir mon agenda spirituel, ou si je le souhaitai, écrire cela sur une feuille de papier, le mettre dans une enveloppe, la fermer et la sceller. » Sr. Lucia devait avoir fait les deux. Elle écrivit quelque chose sur une feuille de papier et quelque chose sur un carnet. Les deux écrits furent donc introduits dans des enveloppes scellées. Mais Bertone avait seulement révélé les écrits du carnet. Dans son livre, Dernier Visionnaire, Bertone prétends que Sr. Lucia avait authentifié ses écrits en ces mots : « Oui, ce sont mes feuilles de papier... se sont les feuilles de papier que j'ai utilisé... » Bertone ne produisait qu'une seule feuille de papier !
Mais Bertone n'avait pas fini de se contredire et de contredire l'histoire. Il alla jusqu'à maintenir que « il y avait seulement ce folio dans les archives du Saint Bureau en 1957, quand sur ordre de Notre Dame et de l'Évêque de Leiria, Sr. Lucia accepta que le Secret soit apporté à Rome, venant des archives du Patriarche de Lisbonne... » Les enregistrements historiques montrent clairement que le Troisième Secret fut personnellement délivré par l'Évêque Venancio de la chancellerie de Leiria pour le nonce papal à Lisbonne, Msgr. Cento, qui le prit directement pour Rome. Ainsi à moins que Bertone ne fabrique des détails, il devrait exister d'autres textes – un qui ne viendrait pas des archives du Patriarche de Lisbonne.
L'équipe d'experts de l'émission avait à se rendre utile d'une façon ou d'une autre, ainsi l'un d'entre-eux, Marco Politi, affirma poliment : « Nous sommes d'accord avec le Cardinal Bertone qu'il n'existe aucun autre document, » néanmoins précisa t-il, « ...cependant il y a des bizarreries... Cardinal Ottaviani dit, à propos du contenu, qu'il y avait 25 lignes, tandis qu'ici nous avons un texte de 62 lignes. Le Pape Wojtila, à un groupe d'intellectuels Allemand, insinua que le Secret de Fatima parlait des grandes épreuves qui attendaient le christianisme... »
Pas étonnant que Bertone ignora le second problème. Il fit concéder le premier comme un fait, mais alors s'engagea dans une méthode mathématique floue pour essayer de l'expliquer au loin : « Pour moi c'était un peu étonnant que le Cardinal Ottaviani aie parler catégoriquement d'un papier de 25 lignes, parce que le Cardinal, Pro-Préfet de la Congrégation du Saint Office, avait physiquement entre ses mains et en différents moments le Troisième Secret, aussi le montrant lui-même à la plénière (toute l'assemblée) des Cardinaux (rappelez-vous qu'antérieurement dans l'émission, Bertone a dit que le Vatican ne considérait pas le Troisième Secret "si signifiant")... peut-être que le Cardinal Ottaviani l'a tenu dans ses mains comme ceci (tenir un coté du folio) et que quelques-uns voient qu'il y a... 16 lignes (sur la page 4) plus 9 (sur la page 1)... c'est pourquoi 16 plus 9 font 25, sans compter les pages suivantes. Ceci pourrait être une explication. » Le problème est que le total des lignes sur les pages indiquées est 30, pas 25. Il est inconcevable que ceci puisse avoir été une "pure erreur" de la part de Bertone. Il est également inconcevable qu'Ottaviani puisse avoir omis de regarder de l'autre coté du folio.
Dans les dernières parties de l'émission, le "problème de 1960" fut encore soulevé. Vespa rappela à Bertone, « Mais vous, Cardinal, vous avez dit que Notre Dame a dit 'pas avant 1960'. »
Bertone leva ses mains défensivement et insista, « Oui, une prescription de la Vierge. Mais je lui ai demandé : 'Est-ce réellement la Madone qui ordonna que l'enveloppe ne soit pas ouverte avant 1960, ou alors était ce vous qui avez fixé cette date ?' Et Sr. Lucia m'a répondu littéralement : 'C'était moi qui avais fixé cette date.' La Madone n'a pas voulu que le Secret soit connu. Ceci est un point ferme, même si elle décida de l'écrire avec la permission de la Madone, mais pas pour le délivrer comme un secret qui pouvait ne pas être publié. 'C'était moi qui pensa que 1960 pouvait être un terme suffisant pour pouvoir ouvrir l'enveloppe.' Et elle dit, 'Et j'ai pensé que peut-être je pourrai être morte et ne pas être concerné par le Secret'. »
Ceci était maintenant la troisième large version de la "confession" de Sr. Lucia que Bertone avait donné sur la question en sept ans. Cette explication était la plus bizarre de toutes. Si Notre Dame ne voulait pas que le Secret soit connu, pourquoi pouvait-Elle donner la permission d'écrire dessus ? Et que dire du fait que cette prétention de Bertone fait de Sr. Lucia d'être en connaissance d'une fraude mensongère ? Dans son livre, Dernier Visionnaire, écrit seulement quelques semaines avant, Bertone l'a traitait encore d'être une sainte !
Par la suite, Bertone donna sa cinquième version des allégations de Sr. Lucia sur l'acceptation de l'Interprétation du Vatican du Troisième Secret – liant cela avec l'attentat manqué entreprit sur Jean Paul II ; ceci fut suivi par sa quatrième version différente des allégations de Sr. Lucia sur l'acceptation de la "consécration du monde" par Jean Paul II.
Peut-être réalisant que sa performance n'était pas convaincante, Bertone arrangea encore une autre interview, six jours plutard, dans Radio Vatican. Après avoir décrit Sr. Lucia comme « une Soeur qui avait mémorisé avec une perfection méticuleuse tout ce que 'Notre Dame'... lui avait communiqué... », Bertone donna sa sixième version différente des allégations d'acceptation de Sr. Lucia de l'Interprétation du Vatican. Il lui était alors demandé son "opinion" concernant la possibilité que tout n'ait pas été révélé. « Je suis fermement convaincu par la documentation qui était dans les Archives Secrets du Saint Bureau... et par les déclarations explicites de Sr. Lucia en présence de l'Évêque de Fatima, qu'il n'y a rien d'autre : Le Troisième Secret c'est ceci, du premier au dernier mot. » Fermement convaincu ? Ne pouvait-il pas être certain ? Quelles déclarations explicites ? Qu'avait-elle dit ? Bertone était seulement entrain de s'enfoncer dans un profond trou par ces imprudentes déclarations.
Bertone continua avec davantage de mathématiques floues : « Il y a 62 lignes. Ici, si vous voulez, 25 lignes d'un coté du folio – comme c'est cité par le Cardinal Ottaviani qui parla du folio de 25 lignes, j'ai aussi entreprit peut-être d'interpréter, d'expliquer, de justifier cette affirmation du Cardinal Ottaviani ; et aussi les autres lignes – 16 plus 16 – des autres parties du folio et c'est pourquoi il n y a rien d'autre ! Maintenant, je ne peux pas accepter qu'il y a d'autres secrets, qu'il y a un quatrième secret. » Il succéda seulement en soulignant le fait qu'aucune combinaison de pages ne soit égaleà 25, et cependant Ottaviani parla vraiment de "25 lignes."
Que dire du fameux "etc" ? Pour Bertone il n'existe pas. Il a été virtuellement remplacé par les points de suspension ("...") : « Cette fameuse phrase 'Au Portugal la foi sera toujours gardée intacte' est contenu dans un autre écrit de Sr. Lucia et qui se termine avec des points de suspension, et c'est, comme nous le savons, une partie des mémoires de Sr. Lucia. Ça suffit : Il n'y a rien d'autre ! » Bertone n'a pas seulement changé le libellé – ça devait être, « Au Portugal le dogme de la foi sera toujours préservé » – mais changeant "etc" par "..." rend la phrase différente. Pendant qu'elles peuvent signifier la même chose, les points de suspension sont souvent utilisés lorsqu'on rapporte les propos de quelqu'un, pour indiquer que la phrase n'était pas complétée par celui qui parle. Le "etc" des mémoires de Sr. Lucia indique clairement que ce qui a été dit a été laissé de coté !
Bertone, une fois de plus, omit même de mentionner le témoignage de Capovilla. Mais ce point délicat ne pouvait pas être laissé intraiter pendant longtemps.
Le lieu choisit pour entreprendre de désamorcer le témoignage de Capovilla (après une certaine quantité d'interviews boiteuses publiées dans toutes les places, dans les magazines de mode féminin), était un événement tenu le 21 Septembre 2007 et télévisé dans le réseau religieux Telepace. Les raisons ou allégations de Bertone pour cet événement étaient de "présenter" son livre, Dernier Visionnaire. Depuis que son livre avait été publié et "présenté" des mois avant, il avait évidemment un autre but. Après que le service de sécurité du Vatican ait physiquement chassé Antonio Socci et Solideo Paolini des locaux, l'émission débuta avec, assez étrangement, « l'Évêque retraité de Fatima, » Serafim de Sousa, annonçant qu'il était venu pour dire « rien, presque rien. Je souhaite attester seulement d'un fait et c'est le suivant... » Il déclara ensuite qu'il avait été présent quand Sr. Lucia avait authentifié « l'enveloppe originale qui contenait le secret. » L'émission avait juste commencé et déjà il y avait davantage de trou dans l'histoire. Bertone avait montré deux enveloppes "originales" à la télévision. De Sousa ne dit rien concernant les « déclarations explicites » mentionnées par Bertone dans son interview à la radio. Il ne dit rien concernant la supposée confession de Sr. Lucia sur la date de 1960. Et cependant Bertone avait affirmé que De Sousa était présent à ces deux événements invraisemblables.
De Sousa finit en repetant l'authentique mantra : « Le Secret de Fatima a maintenant été revelé de maniére authentique et intégrale. » Maintenant, pourquoi fit-il egalement usage d'un tel langage s'il n'y avait rien à cacher ?
L'invité surprise de l'émission n'était réellement pas une surprise. Une cassette video de l'interview avec Capovilla, montée avec attention, fut alors jouée. Et il n'y eut aucune surprise que l'interviewer soit Guiseppe De Carli, le collaborateur de Bertone dans Le Dernier Visionnaire. De Carli débuta en maintenant que Capovilla était « en dépit de son âge avancé, un miracle de la lucidité » et que « la précision de sa mémoire est parfaite. » Certes ! De Carli lu cependant une partie du dossier envoyé à Bertone par Capovilla : « L'assertion qui m'a été attribuée, selon laquelle j'aurai explicitement déclaré qu'il y'a une partie du Troisième Secret non revelée, ne figure sur un quelconque document. » Très habile. Vrai, il n'avait pas declaré cela dans un document ; il l'avait declaré verbalement à Solideo Paolini, et interrompu sa déclaration avec des documents.
De Carli demanda à Capovilla ; « Dans le texte que vous avez lu en 1959 qui parlait d'un 'Évêque vêtu de blanc' qui est tué au pied d'une large croix ? »
Capovilla repondit, « Oui, il parle de ça ; cela nous paraît être le noyau de cette revélation privée... » Le noyau ?
De Carli : « Et pourquoi, selon vous, on devrait continuer à écrire que Jean XXIII aurait lu non pas ce texte, mais un autre texte, le prétendu 'Quatrième Secret' que l'Église aurait voulu garder caché bien loin? »
Capovilla : « Comment peut-on dire que c'était caché ? Le Troisième Secret fut lu par Jean XXIII ; Moi, son petit secrétaire, a vu cela... Tardini... Samore... Dell'Aqua... Ottaviani... Agagianian... Sigismondi, l'ont vu. » Incroyablement, Capovilla ne dementi pas qu'il existe un autre texte ; il nia seulement qu'il a été caché, parce qu'une poignée de gens l'ont vu.
De Carli : « Et la conclusion de cette lecture collective ? »
Capovilla : « Tout ceux qui avaient lu le texte avaient demandé à Jean XXIII de le publier, de parler de cela. Il hésita, cependant décida : 'Je l'ai vu, Je l'ai lu, nous le retiendrons secret.' Il me dicta un texte à écrire sur l'enveloppe : Je ne donne aucun jugement. Il défera les autres : vers une commission, vers une congrégation, ou à son successeur. » Capovilla avait juste confirmé le document qu'il avait posté à Paolini, et mis l'accent sur le fait que, malgré les cinq enveloppes montrées par Bertone, il y avait toujours au moins une perdue, portant la notation de Capovilla.
Capovilla n'avait jamais montré le texte publié sur le site internet du Vatican ou à Porta a Porta, quand même il pouvait facilement le faire afin d'en obtenir ses verifications. Plutot, l'homme à la mémoire surprenante et lucide déclara qu'il ne connaissait pas combien de temps le Troisième Secret avait, ni sur combien de pages il était écrit.
De Carli continua : « Pouvons-nous affirmer, après que vous ayez dit que le secret lu par Jean XXIII n'est pas le 'Quatrieme Secret', mais est, simplement, le Secret publié et discuté par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ? »
Capovilla : « Je vous en dirai plus. Quand j'entendis parler du 'Quatrième Secret' je fus étonné. Il n'était jamais passé completement dans ma tête qu'il existe un quatrième secret. Personne ne me l'avait dit, ni moi-même affirmer quelque chose de ce genre. » Naturellement pas ; Le Quatrième Secret est une partie d'un titre d'un livre. Ces deux messieurs savent très bien que la question n'est pas le "quatrieme secret", mais une certaine partie manquante du Troisième Secret.
La bande video s'acheva, et De Carli solennellement définit alors aux auditeurs en direct, « Je conclu aussi qu'il n'y a pas une enveloppe de Capovilla mise en opposition à l'enveloppe de Bertone. Les deux enveloppes sont le même document. » Si tel est le cas, alors pourquoi Capovilla ne le dit pas justement ainsi lui-même ? Pourquoi est-ce que De Carli a à "conclure" en sa faveur ?
Le lecteur peut se demander à ce niveau ce qui fut exactement monté et vu dans la bande video ? Seulement une paire de bombes, qui heureusement a survécu via des transcrits. En voici la première :
De Carli : « Il (Jean XXIII) lu également la traduction du Portugais en Italien ? »
Capovilla : « Oui, certainement. »
Le lecteur doit se rappeler l'Enveloppe No.1 montrée par Bertone sur Porta a Porta. Il dit qu'elle contenait la traduction du Troisième Secret. C'est datée de 1967 – après la mort de Jean XXIII. Evidemment qu'il y avait une traduction disponible en 1959. Alors pourquoi voudrait-on avoir une seconde traduction – à moins que, surement, qu'il existe deux documents. Ceci pourait expliquer le chiffre Romain "II" sur l'enveloppe orange de Bertone.
La deuxieme bombe consista pour De Carli d'essayer d'expliquer le fait que, longtemps avant, Paul VI avait lu deux documents à deux moments differents :
De Carli : « Paul VI lu le même message deux fois. Est-ce cela ? »
Capovilla : « Oui, c'est cela. »
De Carli : « La première fois c'était... le 27 Juin 1963 ; la seconde le 27 Mars 1965. »
Capovilla repéta alors exactement la même histoire qu'il avait donné à Paolini en documentant par des preuves – qu'en 1963 Paul VI lu le texte du Troisième Secret gardé dans un bureau dans les apartements papaux. Capovilla acheva ses déclarations avec cette conclusion: « L'enveloppe fut retenu secret et je ne sais pas s'il avait parlé davantage. »
Cette revélation mit en doute la version officielle du Vatican, publiée en 2000, qui affirmait : « ...Jean XXIII décida de retourner l'enveloppe scellée au Saint Bureau et non de revéler la troisième partie du 'secret'. » Et ensuite : « Paul VI lu le contenu... le 27 Mars 1965, et retourna l'enveloppe aux Archives du Saint Bureau, décidant de ne pas publier le texte. » Ainsi Jean XXIII retourna une enveloppe au Saint Office. Ceci ne pouvait pas être la même enveloppe dont avait parlé Capovilla. C'était l'enveloppe du "Saint Bureau" et non l'enveloppe de "Capovilla" que Paul VI lu en 1965. Pas étonnant que, malgré l'attention de De Carli sur les questions importantes, les réponses de Capovilla avaient été editées hors de la bande video.
A la fin, les attaques médiatiques de Bertone avaient seulement rendu les choses assez mauvaises pour lui et l'on songea à une dissimulation. Pas même un seul dementi réel des temoignages de Capovilla concernant le second texte manquant n'avait été apporté, il y eut de nombreuses confirmations de preuves renforçant la thèse de l'existence de ce second texte manquant. Avant que Socci et Paolini soient jetés hors de l'émission de télévision de Bertone, ils étaient aptes à tourner pour les reporters, une cassette video sur les déclarations de Capovilla à Paolini. Sur la cassette, on peut entendre Capovilla entrain de dire : « En dehors des quatre pages, il y avait également quelque chose d'autre, un document annexe, oui. » Ce fait fut publié dans un journal majeur Italien, IL Giornale. Le mystère continue...